Quel équilibre entre auto-formation et formation collective ?

Répartition du temps : un équilibre qui varient entre 10 et 30% de e-learning et le reste du temps en présentiel et en regroupement permettant les échanges, les apports complémentaires, les questions, les mises en situations…
Place du e-learning : le e-learning peut intervenir avant, pendant et après la formation. Avant comme première introduction à la thématique traitée (vidéo, module e-learning interactifs, ressources en lignes…), comme quiz ou questionnaire de prérequis et de prise de connaissance.
Pendant comme partie prenantes à part entière de la formation. L’apprenant est en phase d’auto-formation tutorée ou non, permettant selon les cas d’échanger et de travailler avec ses pairs.
Après la formation, comme temps de débriefing et de validation des acquis, comme outils de training ou de révision « juste in time ».
Place du présentiel : dans le cas face à face physique avec le formateur, une formation plus orientée sur les échanges, les mises en situation, les jeux de rôles, les études de cas et autres exercices interactif. Dans le cas d’une classe virtuelle ou d’une webconférence des échanges permettant de faire le point, de dynamiser le groupe voire de le remotiver pour les périodes d’auto-apprentissage.
Place des outils : ceux-ci devrait être « invisibles » du moins pour l’apprenant. Attention à vérifier les équipements nécessaires, à vérifier que tout le monde est à l’aise avec sinon prévoir des guides, des modes d’emploi et au début des séances permettant l’appropriation des outils. En dehors du mail, les plateformes e-learning offrent un tas d’outils collaboratifs et de communication qu’il faut s’approprier : wiki, forums, blogs, messagerie instantanée…
Place du formateur : l’utilisation du e-learning fait évoluer le métier de formateur et la façon de réfléchir à la construction d’un parcours pédagogique. Si le formateur n’est plus toujours physiquement présent devant ses stagiaires, il doit apprendre à construire des parcours pédagogiques et à rentrer en relation avec eux par le biais des outils du Web.
Mais son rôle est toujours essentiel et finalement s’appuie toujours les bonnes vieilles recettes :
• Une bonne ingénierie pédagogique: conception et réalisation de séquences d’apprentissage, propositions d’activités adaptés à un environnement de formation distance.
• Animer la dynamique de groupe: la différence avec le présentiel vient de la distance en dehors des regroupements présentiels. Une bonne maîtrise des outils de communication est nécessaire.
• Evaluer les acquis : les outils e-learning permettent de réaliser des évaluations plus fines, à chaud et à froids.
Place d’e-tuteur : à ne pas confondre avec le formateur, même si parfois c’est ce dernier qui joue ce rôle. Il peut être interne à l’entreprise ou faire partie de l’organisme de formation qui offre des dispositifs blended-learning. Il n’a pas à être expert de la thématique de formation. Son rôle :
• Accueillir, orienter les apprenants tout au long de leur parcours
• Aider à l’autonomie des apprenants
• Traiter les éventuels blocages et résistances
• Dynamiser le groupe dans leurs relations à distance via les forums, chat…
• Traiter ou orienter en cas de problèmes techniques
• Suivre l’avancement de l’apprentissage de chacun et relancer pour éviter les découragements
Les contraintes : essentiellement techniques, logistiques ou liés à l’organisation. Pour qu’une formation à distance se réalise dans de bonnes conditions les apprenants doivent disposer :
• De matériel et d’équipements informatiques à niveau, qui fonctionnent correctement et possède les logiciels nécessaires avec les versions à jour,
• De droits d’accès et de connexions internet suffisantes,
• De possibilités de s’isoler dans un lieu et un temps dédié à l’auto-formation
• Savoir qui contacter en cas de difficultés : formateur, e-tuteur, hotline technique…
Et pour finir, n’oublions pas que si le e-learning fait évoluer le métier de formateur, il change aussi la donne pour les apprenants. Et qui dit changement, dit résistance ou rejet, le blended-learning garde la relation avec l’apprenant au cœur du dispositif pour éviter ce genre de mésaventure.